A. Contribution de la société civile au processus de l’EPU
Q. 1. Y a-t-il un rapport de coalition(s) nationale(s) d’ONG en vue de l’EPU de votre pays ?
R. Non. Les ONG nationale s’engagent séparément sur le suivi de l’EPU. Le cas de notre association cherche à vulgariser les recommandations du conseil des droits de l’homme au niveau national mais le financement tarde. Le gouvernement par le biais du ministère de droits de l’homme en partenariat avec les ONG internationales ont organisé plusieurs fois les ateliers pour élaborer le plan d’action nationale pour le suivi de l’EPU. Ces ateliers ont vu la participation des représentants des ONG nationales.
Q. 2. Les autorités de votre pays ont-elles accueilli favorablement les interventions d’ONG sur l’EPU ?
R. Oui Du 7 au 8 septembre 2010, le ministère des droits de l’homme et de la promotion de des libertés a organisé un atelier sur la recommandation issue de l’examen périodique universel. Cet atelier a regroupe les acteurs de la société civile et les cadres des ministères relevant pour la protection des droits des humains (la police, les autorités militaires et judiciaires) ont pris part. Plus tard en décembre 2010, un atelier regroupant un même acteur pour l’élaboration d’un plan d’action pour le suivi de l’examen périodique universel.
Q. 3. Les recommandations du Conseil des droits de l’homme reflètent-elles celles soumises par les ONG ?
R. Oui
Q. 4. Avez-vous pu contribuer personnellement à un rapport d’ONG et/ou de coalition en vue de l’EPU ?
R. Oui
B. Participation à la session de l’EPU à Genève et suivi dans votre pays
Q. 1. Avez-vous pu suivre la session du Groupe de Travail du Conseil des droits de l’homme examinant votre pays ?
R. Non. Au début, le ministère en charge des droits de l’homme exclus les ONG œuvrant dans le domaine de la protection des droits de l’homme. La preuve était certaine lors de forum sur les droits de l’homme tenue en mars 2010, beaucoup nombre des associations des défenses de droits homme ont refusé car elles n’étaient pas associées au début.
Q. 2. Avez-vous participé à des activités présentant chez vous les résultats de l’EPU sur votre pays ?
R. Oui. Notre organisation qui a rédigé au courant de 2007, le rapport alternatif sur les enfants au Tchad sous l’auspice de l’Unicef et de mon retour de Genève, nous avons mis un groupe spécial pour le suivi de l’examen périodique universel, c’est ainsi un projet de financement a été soumis un partenaire pour la vulgarisation des recommandations du conseil des droits de l’homme à travers le pays mais ce projet est resté sans suite.
Q. 3. Avez-vous intégré l’EPU et son résultat relatif à votre pays dans vos activités de sensibilisation, d’information ou d’éducation aux droits de l’homme et à la paix ?
R. Oui. Dans la sensibilisation et les formations sur les instruments internationaux des DH.
Q. 4. Dans vos activités, initiez-vous à la connaissance d’instruments juridiques internationaux ratifiés et mis en œuvre par votre pays.
R. Assez souvent. A l’ADFM nous disposons d’un programme de renforcement des capacités interne et externe avec nos relais (ONGs, réseaux et autres). Certaines localités du Tchad, la question de droits de l’homme est un sujet tabou et qui ne changera rien. Au début du mois de novembre 2010, je suis affecté dans une région où il y a des violations des droits de l’homme.
Q. 5. Dans votre pays, exercez-vous de l’influence pour la mise en œuvre du suivi de l’EPU :
a) dans votre entourage
R. Oui. Dans mon entourage, j’œuvre pour le suivi de l’EPU, j’organise les débats avec les collègues de travail qui on des difficultés de comprendre ce que s’est l’EPU ? j’ai multiplié plusieurs exemplaires des recommandations du conseil des droits de l’homme aux collègues de travail.
b) auprès des décideurs
R. Il m’est très difficile de prendre contact avec les décideurs.
Q. 6. Demandez-vous aux autorités compétentes de votre pays que les droits de l’homme soient inclus dans les programmes d’études et autres activités éducatives.
R. Oui. Nous avons élaboré un projet pour sensibiliser les tchadiens sur les droits de l’homme dénommé « semaine des droits de l’homme » qui vise à sensibiliser les élèves et enseignants. Mais le financement de ce projet est resté sans suite.
Q. 7. Participez-vous activement à des activités de sensibilisation dans votre lieu de travail afin qu’il favorise l’éducation aux droits de l’homme.
R. Oui. Je sensibilise mes collègues de travail sur l’éducation des droits de l’homme dans l’inspection où je suis affecté depuis le mois de novembre dernier. Dès mon arrivée dans le poste, j’ai pris contact avec l’inspecteur de l’enseignement primaire sur l’éducation des droits de l’homme. Au début c’est avec une grande timidité que l’inspecteur m’a accueilli car son inquiétude était que l’enseignement des droits de l’homme n’est pas inscrit dans le programme scolaire. Je lui ai donné un livre « l’enseignement des droits de l’homme, activités pratiques pour les écoles primaires et secondaires » et la déclaration universelle des droits de l’homme. Sur ma demande, auprès du Responsable de centre de formation continue, nous avons inscrit dans l’emploi du temps de centre de formation continue pour une journée pédagogique au troisième trimestre pour former les enseignants à l’enseignement des droits de l’homme.
C. Soutiens internes et externes
Q. 1. Êtes-vous soutenu-e par les autorités dans vos efforts pour promouvoir l’éducation aux droits de l’homme et la connaissance de l’EPU.
R. À l'occasion. A l’occasion de présentation à mon chef hiérarchique, du projet que j’ai envisagé de faire, dans la région où je suis affecté, j'étais soutenu par un chef de bureau de l’éducation nationale de la région de Hadjer Lamis et quelques enseignants pour l’éducation aux droits de l’homme. Notre projet porte sur l’étude sur la scolarisation des filles et le mariage précoce. Il faut souligner que le mariage précoce constitue un phénomène de violation des droits des enfants et que le Tchad a ratifié la convention relative aux droits de l’enfant. Cette étude a pour objectif d’identifier les acteurs responsables de la violation des droits de ceux derniers. Nous permettre aussi de connaitre les vrais problèmes de violation des droits de l’enfant avant d’y sensibiliser. A la fin de cette étude, une brochure sera conçue par l’EIP-Tchad.
Q. 2. Œuvrez-vous dans un contexte sociopolitique qui rend difficile la sensibilisation et l’éducation aux droits de l’homme.
R.
Q. 3. Les principaux appuis que vous recevez en vue d’introduire l’éducation aux droits de l’homme dans vos activités, proviennent des acteurs suivants :
R. élèves/étudiants parents/collègue fonctionnaires du ministère de l’Éducation.
Dans mon établissement que j’ai l’honneur de diriger, j’ai initié un cours à l’enseignement de droits de l’homme qui se passe trois fois dans la semaine, ces activités se déroulent à partir 15h à 17h. Pendant ce cours, nous avons recueilli les propos d’une jeune fille qui s’exprime en ces termes : c’était un lundi à la fin de cours, je revenais de l’école. Mon père m’a informée que j’allais aller chez un homme qui sera mon mari. En tant que fille, je dois obéir mes parents. J’étais en classe de CM2 (cours moyen deux) et j’ai 14 ans. J’ai découvert mon mari le jour du mariage. C’est un homme dont l'âge dépasse celui de mon père. Je suis contrainte de l’accepter pendant quatre ans. J’ai eu un enfant avec lui. La cinquième année je l’ai quitté pour regagner la famille. Je suis revenue de nouveau sur les bancs de l'école pour continuer mes études.
Q. 4. Les principales résistances auxquelles voue devez faire face proviennent des acteurs suivants :
R. gouvernement, autorités scolaires
Q. 5. Les ressources du CIFEDHOP et son réseau d’experts vous sont utiles en matière d’éducation aux droits de l’homme et de suivi de l’EPU.
R. À l'occasion. Avant que j’aille à la formation de CIFEDHOP, je cherchais les gens ou ONG qui pouvaient me soutenir dans l’éducation aux droits de l’homme. Pendant ma formation à l’éducation aux droits de l’homme et de suivi de l’EPU, j’ai eu l'occasion de connaître de nouvelles ressources. Les moyens et les renforcements des capacités me sont prioritaires pour accomplir mes rêves.