Lors du deuxième passage du Sénégal à l’examen périodique universel, le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a notamment expliqué la politique multisectorielle mise en place pour lutter contre les mutilations génitales et d’autres formes de violence contre les femmes et les enfants. Il a fait valloir que 4000 à 4500 communautés ont abandonné la pratique de l'excision. « Les efforts se concentrent désormais sur 500 communautés. » Il a par ailleurs fait référence aux recommandations sur la mendicité des enfants et dit envisager des poursuites à l’endroit des auteurs d’exploitation des enfants. Me Sidiki Kaba a également insisté sur l'engagement du Sénégal en faveur de l'amélioration des droits des enfants, dans leur éducation. « Nous avons ainsi mis l'accent sur la construction d'infrastructures scolaires tout en relevant le taux brut de scolarisation (...) et en rendant l’éducation obligatoire de 6 à 16 ans», a-t-il expliqué.
Source : Le Soleil
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La situation des enfants mendiants demeure préoccupante
La situation des enfants mendiants est l’un des principaux griefs faits au Sénégal par la communauté internationale à l'occasion de son EPU.
Lors de son premier EPU, en 2009, le Sénégal avait reçu 20 recommandations l’invitant à lutter contre le travail des enfants ou le phénomène des enfants mendiants et talibés, a rappelé Diarra Diop du bureau plaidoyer à l’ONG Save The children à Genève. « Selon elle, 40% des recommandations faites au Sénégal sont associées à la question des droits des filles. »
« Il est attendu du Sénégal l’adoption d’un Code de l’enfance, plus de visibilité des enfants dans la part du budget de l’Etat, a dit Diarra Diop, soulignant que les questions soulevées au sujet des enfants touchent aussi l’excision, l’éducation et la santé. »
Source : http://www.aps.sn/articles.php?id_article=120099