La question du droit à l'éducation est abordée à plusieurs reprises, notamment en ce qui concerne les Roms (13, 70-75)
13. Les auteurs de la deuxième communication conjointe (JS2) indiquent que les Roms sont largement et systématiquement victimes de discrimination en matière d’accès à l’emploi, à l’éducation, aux soins et aux services sociaux. De même, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe indique que de nombreux Roms continuent d’habiter des logements insalubres dans des communautés isolées, dans des conditions de pauvreté extrême, qu’ils ne participent que très peu au système éducatif et qu’ils sont souvent victimes de discrimination, voire des comportements hostiles de la société.
70. Les auteurs de la première communication conjointe (JS1) affirment qu’en dépit de la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire, la pratique des paiements officieux est très répandue au sein du système éducatif. De ce fait, les enfants des familles pauvres sont exposés à l’abandon scolaire et à la discrimination.
71. Les auteurs de la première communication conjointe (JS1) rapportent que le taux de scolarisation a décru de façon régulière ces dernières années, principalement dans les zones rurales Par ailleurs, ils affirment que les écoles rurales sont mal équipées et qu’elles ne disposent pas du personnel suffisant pour atteindre le niveau d’enseignement requis.
72. Tout en notant les initiatives prises pour améliorer le taux de scolarisation et l’intégration des enfants dans le système éducatif, le Comité consultatif de la Conventioncadre pour la protection des minorités nationales s’inquiète de la persistance des difficultés rencontrées par les Roms dans le système éducatif: taux de scolarisation inférieur, taux d’abandon plus élevés, niveau d’éducation bien inférieur et illettrisme plus important au sein des communautés roms que dans la majorité de la population.
73. Par ailleurs, le Centre national rom affirme que l’inégalité de traitement se caractérise également par le fait que certains enseignants tendent à accorder une moindre attention aux enfants roms en classe, et que les attitudes discriminatoires envers les élèves roms les dissuadent de se rendre à l’école, devenant une des principales raisons de l’abandon scolaire parmi les Roms. Il ajoute que le problème des mariages précoces au sein des communautés roms est une autre raison de l’insuffisance de l’éducation des enfants, car ils conduisent généralement à l’abandon scolaire, particulièrement des jeunes filles roms.
74. Selon le Centre national rom, les Roms ont du mal à accéder à l’enseignement supérieur, car ils figurent en dernière position sur la liste des quotas réservés aux groupes défavorisés. Les auteurs de la troisième communication conjointe font des observations similaires. Le Centre national rom recommande au Gouvernement d’appuyer l’insertion scolaire de tous les enfants d’origine rom et de réduire les taux d’abandon scolaire, particulièrement parmi les filles roms, en coopération avec les parents, les associations et les communautés locales.
75. Les auteurs de la première communication conjointe (JS1) rapportent que les enfants handicapés étudient généralement dans un contexte de ségrégation scolaire, ce qui limite les possibilités de réinsertion de ces enfants. L’accès de ces enfants au système d’enseignement général est limité par l’absence de politique globale d’insertion éducative et de dispositifs concrets d’intégration scolaire. Les auteurs de la première communication conjointe (JS1) et les auteurs de la troisième communication conjointe (JS3) recommandent au Gouvernement d’adopter le concept d’éducation inclusive.
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JS2: Joint Submission No 2: Coalition on Anti-Discrimination: National Youth Council in Moldova, CNTM; Informational Center “GenderDoc-M”; Roma National Center in Moldova, CNR; Resource Center for Human Rights, CReDO; Association of Roma people “Porojan”, Association “Young and Free”; Hyde Park civic initiative group; Center of Partnership for Development,CPD; Human Rights Institute, IDOM; National Center for Durable Development, CNDD; HomoDiversus association – observer member; “The Stoics” association for youth with functional disabilities; “Sprijin si Speranta” Association for support of persons with disabilities. The Association for Charity and Social Assistance “ACASA”; Center for Partnership and Development, CPD and HelpAge Moldova
JS1 : Joint Submission No 1: Alliance of Active NGOs in Social Protection of the Child and Family (ASPCF) and Independent Experts: Tatiana Jalba, Elena Prohnitchi, Veaceslav Luca and Sergiu Rusanovschi, Chisinau, Republic of Moldova.
JS3 : Human Resource Group: 13 human rights activists