Résumé du CDH - Croatie

Dans le résumé établi par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, il est question de l'éducation à cinq occasions (13, 30, 56, 60, 61).

13. Le Médiateur de la République de Croatie indique qu’en dépit de l’existence d’un programme national d’éducation dans le domaine des droits de l’homme depuis 1999, l’éducation portant sur les droits de l’homme et la citoyenneté démocratique n’a été dispensée dans le système éducatif que sur une base non obligatoire et non systématique. 

30. Le Médiateur de la République de Croatie signale un manque de programmes efficaces de prévention destinés à protéger les enfants contre tous les types de violence et considère que le nécessaire n’a pas été fait pour organiser une meilleure coordination entre les parties prenantes concernées, pas plus que le suivi du travail engagé auprès des victimes comme de leurs agresseurs, ni leur traitement. Le Médiateur de la République de Croatie note qu’en dépit de l’interdiction légale, les châtiments corporels d’enfants restent tolérés et que cela ne suscite pas de réaction appropriée de la part des organismes compétents. Il fait état de cas préoccupants ayant trait à la qualité discutable des soins et des traitements dans les institutions pour enfants et évoque le problème de la violence dans les établissements d’enseignement.

56. Le Médiateur de la République de Croatie se dit préoccupé par la décision du Gouvernement de ne pas introduire l’éducation en matière de santé dans les écoles, lesquelles devraient avoir intégré tout ce qui peut poser un risque pour la santé des enfants102. La contribution conjointe 1 indique qu’il n’y a pas d’éducation sexuelle systématique dans le programme scolaire.

Droit à l’éducation et droit de participer à la vie culturelle de la communauté

60. Le Médiateur de la République de Croatie fait observer que les membres de la minorité rom ne sont pas pleinement incorporés dans le système éducatif, ce qui s’explique essentiellement par la mauvaise coordination entre les organismes gouvernementaux centraux et locaux dans la fourniture de services éducatifs intégrés de qualité. La position des femmes roms est particulièrement difficile, en ce sens qu’elles sont souvent dans l’incapacité de terminer leur parcours scolaire en raison de leur sexe. Deux mesures importantes du programme national à l’intention des Roms et du plan d’action pour l’inclusion des Roms dans la période 2005-2015 (un programme préscolaire gratuit de deux ans pour les enfants roms et une politique claire d’intégration dans l’école primaire) n’ont pas été mises en œuvre de manière méthodique, en dépit d’une augmentation considérable des fonds mis à disposition par le Gouvernement et par des donateurs.

61. L’ASA indique que des enfants handicapés se sont vu refuser l’accès à la plupart des jardins d’enfants, alors que la loi prescrit qu’ils doivent y être admis109. Elle indique également que, dans l’enseignement primaire, hormis les enfants désignés comme présentant un handicap intellectuel mineur, les enfants ayant un vrai handicap intellectuel ont été orientés vers des écoles spéciales. Cette situation est encore plus grave dans le cycle secondaire. L’ASA recommande que la Croatie intègre les enfants présentant un handicap intellectuel dans les écoles ordinaires et qu’elle modifie la loi en conséquence110. La DODIR exprime des préoccupations similaires à propos des enfants sourds et aveugles. Elle ajoute qu’au niveau national, il n’existe dans le système scolaire aucun interprète de la langue des signes et que les enfants ayant un handicap sont orientés vers certains types de profession, selon une perception stéréotypée et obsolète de leurs capacités111. La DODIR recommande que la Croatie adapte ses programmes éducatifs à l’intention des enfants handicapés dans l’optique de les armer pour répondre aux besoins du marché du travail d’aujourd’hui.

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