Rapport de la Gambie

Le rapport de la Gambie mentionne la création d'un Conseil national pour l’éducation civique (p.12 

42. L’éducation civique est le processus par lequel le citoyen acquiert les connaissances, compétences et valeurs nécessaires à l’exercice d’une véritable citoyenneté démocratique. C’est dans ce contexte et compte tenu de la nécessité de promouvoir la conscience civique des citoyens que le Conseil national pour l’éducation civique a été créé en vertu de l’article 198 de la Constitution de 1997, en tant qu’institution indépendante et non partisane. L’article 199-1) de la Constitution définit comme suit le mandat du Conseil national:

a) Sensibiliser la société aux principes et objectifs de la Constitution en tant que loi fondamentale de la Gambie;

b) Former et encourager le public à défendre la Constitution contre toutes les formes d’atteintes et de violences;

c) Élaborer périodiquement des programmes, à l’échelle nationale et à celle des districts, visant à réaliser les objectifs de la Constitution, et les soumettre aux pouvoirs publics pour examen;

d) Élaborer, appliquer et superviser des programmes visant à faire connaître aux citoyens leurs droits civiques et leurs droits fondamentaux ainsi que leurs obligations et responsabilités;

e) Informer les citoyens au sujet de questions internationales, régionales et sousrégionales pertinentes pour le pays.

43. L’indépendance du Conseil national pour l’éducation civique est protégée par la Constitution, dont l’article 199-3) précise que «dans l’exercice de ses fonctions, le Conseil est apolitique et, sauf si l’Assemblée nationale en dispose autrement dans un texte législatif, n’est ni dirigé ni contrôlé par quelque personne ou autorité que ce soit».

(p.16) 

59. Le Conseil national pour l’éducation civique organise régulièrement des réunions locales dans les villes et les villages pour informer le public de ses droits constitutionnels, obligations et responsabilités. Il diffuse aussi régulièrement des émissions de radio et de télévision consacrées à des questions thématiques relatives à la bonne gouvernance. Il informe les électeurs chaque fois que des élections approchent afin de leur permettre de faire des choix éclairés. En outre, il a récemment achevé un projet pilote d’un an visant à dispenser des cours d’éducation civique et d’éducation dans le domaine des droits de l’homme dans les écoles gambiennes.  

Le droit à l'éducation est réaffirmé et fait l'objet de plusieurs paragraphes (73 et 76, p.18; 79, p.19)

76. En ce qui concerne l’éducation des enfants, le Gouvernement a pris des mesures pour que toutes les écoles soient accessibles aux élèves dans un rayon de trois kilomètres.

79. Une attention particulière a également été portée à l’éducation des filles, notamment par la création du Fonds de bourses d’études pour les filles, dispositif bien connu qui vise à couvrir le coût de l’éducation des filles et à leur assurer un environnement sûr dans toutes les écoles. Le Président a également mis en place un projet éducatif d’autonomisation des filles qui apporte un soutien financier aux filles scolarisées dans l’enseignement secondaire des premier et second degrés et qui complète l’aide apportée par l’État aux élèves dans le besoin. Grâce à ces mesures, la parité entre les sexes est assurée dans l’enseignement primaire et le taux de scolarisation des filles est monté en flèche tant dans l’enseignement secondaire du second degré que dans l’enseignement supérieur, ce qui constitue un renversement des tendances antérieures.

Voir également p.19 et 20.

I. Droit à l’éducation

80. Le système éducatif gambien est ancré dans plusieurs cadres nationaux et internationaux constitutionnels et juridiques, notamment la Constitution de 1997, la Vision nationale 2020, la politique d’éducation nationale pour 2000-2015, les Objectifs de l’éducation pour tous, les objectifs du Millénaire pour le développement et le Document relatif à la stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) II. Conformément à la Constitution, qui dispose que l’éducation de base est gratuite et obligatoire, le Gouvernement gambien s’efforce de parvenir à offrir une éducation de base à tous d’ici à 2015. Dans ce domaine, c’est la vision élargie de l’éducation de base – qui recouvre le développement de la petite enfance, l’enseignement primaire, l’enseignement secondaire du premier degré et l’enseignement non scolaire – qui fonde la prestation de services éducatifs dans le pays.

81. Les évaluations réalisées dans le cadre de différentes interventions montrent que d’importants succès ont été enregistrés dans le secteur de l’éducation au cours des quinze dernières années, ce qui met en évidence les effets positifs que la réforme de l’éducation a eus dans le pays. En particulier, l’accès à l’éducation s’est considérablement élargi à tous les niveaux du système scolaire. L’Université de Gambie (UTG), seule université du pays, a également maintenu sa politique de non-discrimination dans l’accès à l’enseignement universitaire et la plupart des étudiants bénéficient de l’aide de l’État.

82. La vision élargie de l’éducation de base (qui recouvre l’éducation de la petite enfance, la formation des adultes et l’enseignement non scolaire et neuf ans de scolarité continue, de la première à la neuvième année) est un modèle de réussite en Afrique. Le partenariat et les relations établis entre les écoles classiques et les madrassas (écoles coraniques), par l’intermédiaire du Secrétariat général pour l’éducation islamique/arabe, continuent d’améliorer l’accès à l’éducation ainsi que la qualité de l’enseignement dispensé dans le système scolaire. L’enseignement de la langue anglaise dans les madrassas subventionnées et l’harmonisation des différents programmes des madrassas et leur synchronisation avec le programme des écoles classiques ont contribué à ce résultat positif.

83. La répartition des enseignants qualifiés est devenue plus équitable, comme le montrent les études d’impact réalisées par les Directions régionales sur les indemnités actuellement versées aux enseignants astreints à des conditions de vie difficiles. Le système de location des manuels scolaires a été aboli et le ratio élève-manuel est de 1 pour 1 dans les matières de base de l’enseignement élémentaire (première à sixième années).

G. Droit à l’éducation (p.22)

95. Malgré les progrès accomplis au fil des ans, il reste à régler dans le secteur de l’éducation des problèmes fondamentaux concernant l’accès, la qualité, les ressources et la gestion, et en particulier:

• Réduire la disparité entre garçons et filles en matière d’inscription, de maintien et de réussite à l’école;

• Offrir une éducation de qualité pour tous;

• Former et retenir des enseignants qualifiés et affecter des enseignants qualifiés dans toutes les écoles;

• Mobiliser des ressources suffisantes pour couvrir les frais de fonctionnement et les dépenses de développement;

• Remédier aux lacunes et insuffisances qui ont été identifiées dans les programmes;

• Selon une évaluation des compétences en lecture récemment effectuée en primaire et les tests nationaux d’évaluation réalisés en 2008 et 2009, peu d’enfants du primaire sont capables de lire et d’acquérir des compétences cognitives;

• La population d’âge scolaire augmente rapidement dans le pays et la demande scolaire est la plus forte dans les zones urbaines et périurbaines. Il faut donc accélérer la création de places supplémentaires dans l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire du premier degré;

• Incontestablement, l’enseignement secondaire constitue toujours un problème car la plupart des établissements de ce niveau sont privés, ce qui en rend l’accès difficile pour les enfants issus de familles pauvres, en particulier dans les zones périurbaines.

E. Éducation (p.24)

107. Comme l’indique le Plan à moyen terme (2009-2011) dérivé du Plan stratégique pour le secteur de l’éducation, trois grands domaines sont prioritaires pour le Ministère de l’enseignement primaire et secondaire: l’accès équitable, une éducation de qualité et la gestion du secteur. Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la science et de la technologie a pour priorités l’enseignement et la formation techniques et professionnels, l’enseignement supérieur et la science et la technologie.

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