Résumé des sept communications de parties prenantes à l’Examen périodique universel, par le Comité des droits de l'homme (CDH). Ci-dessous les extraits qui concernent l'éducation.
33. Sexual Rights Initiative indique qu’il y a un fort taux d’analphabétisme, voire d’illettrisme, avec un taux d’alphabétisation estimé à 18,9 % en 1994 et à 21 % en 2003, dont 11,4 % pour les hommes et 15,4 % pour les femmes. Franciscans International ajoute que le Plan décennal de développement de l’éducation de base a certes donné des résultats au cours de la période 2002-2005, mais l’élan s’est essoufflé lors des deux dernières années (2006 et 2007). Pour augmenter les taux de scolarisation et d’alphabétisation, le Burkina Faso a besoin d’un engagement et d’un partenariat renforcés avec l’ensemble des acteurs du monde éducatif, et d’une dotation suffisante en ressources financières, humaines et logistiques pour réaliser l’effectivité de l’éducation.
34. Franciscans International explique qu’en outre les enfants n’ont pas les mêmes chances en matière d’éducation selon qu’ils sont de sexe masculin ou féminin, ou selon qu’ils habitent les provinces d’Oudalan, de la Comoé, de la Tapoa ou de Kadiogo. Entre 2000-2006, le taux net de scolarisation était de 50 % pour les garçons et de 40 % pour les filles dans le primaire. L’écart entre le taux de scolarisation dans les zones urbaines et dans les zones les plus défavorisées dépasse 30 %. Franciscans International ajoute qu’il existe un écart important entre le taux de scolarité dans le primaire et celui dans le secondaire. Entre 2000 et 2006, et selon les chiffres de l’UNICEF, le taux net de scolarisation des garçons était de 50 % dans l’éducation primaire et de 13 % dans l’éducation secondaire; pour les filles, il était de 40 % dans l’éducation primaire et de 9 % dans l’éducation secondaire.
35. Selon Franciscans International, le manque d’infrastructures et de ressources humaines et logistiques suffisantes pour une éducation de qualité est un défi majeur du système éducatif burkinabè. La couverture éducative de l’ensemble du territoire national reste problématique malgré les efforts. Depuis l’invalidation de l’année universitaire 1999-2000, l’enseignement supérieur burkinabè fait face à de multiples défis. La crise de juin 2008 et la fermeture de l’Université de Ouagadougou qui a suivi témoignent de l’accumulation de problèmes non résolus et de l’absence de dialogue entre les dirigeants politiques, l’administration universitaire et les associations estudiantines. Au nombre des écueils auxquels se heurte l’éducation supérieure se trouvent l’insuffisance des infrastructures universitaires, des bourses d’études, du prêt étudiant, de l’aide à la recherche, du soutien pour les stages et de l’aide au logement et à la restauration. Les revendications des étudiants se terminent souvent dans la répression et la violence à cause de l’absence d’un cadre.