Une étude couvrant la période 2009-2013 révèle que, dans plusieurs partie du monde, écoles et universités ont été la cible d'occupations militaires, de destructions et d'arrestations arbitraires par des forces armées et de sécurité ainsi que par des groupes armés non étatiques. Recrutement forcé des enfants pour le combat et violences sexuelles contre les élèves et le personnel de l'école s'ajoutent au tableau des horreurs.
« Des centaines de milliers de personnes ont été privées d’éducation, car des bâtiments ont été détruits, menacés ou occupés par des forces armées » constate tristement Human Rights Watch. Face à cette violation du droit international, le Conseil de sécurité des Nations Unies se déclarait tout récemment profondément préoccupé par l’utilisation par les forces armées et les groupes armés non étatiques d’écoles en violation du droit international applicable et exhortait toutes les parties à tout conflit armé à respecter le caractère civil des écoles.
Par ailleurs, la Coalition mondiale pour la protection de l'éducation contre les attaques propose quelques lignes directrices en vue de mettre les établissements d'enseignement à l'abri des conflits armés. Par exemple, la première de ceslignes pose que « Les écoles et les universités en fonctionnement ne devraient en aucune façon être utilisées par les forces combattantes de parties à un conflit armé à l'appui de l'effort militaire, que ce soit pour obtenir un avantage tactique immédiat ou à des fins à plus long terme.»
Sources :
Global Coalition to Protect Education from Attack (2014). « Education under attack ». http://protectingeducation.org/education-under-attack-2014
«Des soldats dans les écoles – les impacts de l’occupation militaire sur l’éducation ». http://www.irinnews.org/fr/report/100224/des-soldats-dans-les-%C3%A9coles-les-impacts-de-l-occupation-militaire-sur-l-%C3%A9ducation
«Projet de lignes directrices de Lucens pour la protection des écoles et des universités contre l'utilisation militaire durant les conflits armés ». Également accessible en anglais, arable, espagnol et japonais. http://protectingeducation.org/sites/default/files/documents/draft_lucens_guidelines_fr.pdf
Commentaires
L'occupation et la destruction des écoles par les forces armées
L'occupation et la destruction des écoles par les belligérants pose la question du non respect du droit international humanitaire qui protège les populations civiles et certains édifices, notamment. Il faut susciter une mobilisation de la Communauté internationale autour de la poursuite de tous les criminels de guerre partout à travers le monde. Il y a des barbaries qui ne doivent pas rester impunies car elles heurtent la morale internationale Justement, les Organisations de défense des droits humains ont un rôle important de veille à jouer
ALMANSOUR Mohamed, militant des droits de l'Homme au Niger
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Partout dans le monde, les écoles sont les cibles des conflits – elles peuvent être le symbole de valeurs controversées ; la destruction d’un bien à caractère civil important pour la communauté contribue à répandre la terreur ; et une école réduite en ruines peut priver toute une génération de son droit à l’éducation. Cependant, les attaques ne sont qu’une partie du problème, car l’occupation de bâtiments éducatifs intacts par des forces armées peut provoquer des dommages significatifs.
« Les attaques perpétrées contre des bâtiments destinés à l’éducation, des élèves, des enseignants et des universitaires ont causé des centaines de morts et un nombre encore plus important encore de blessés parmi les élèves et le personnel éducatif », a dit à IRIN Zama Coursen-Neff, directrice exécutive de la Division chargée des droits des enfants à Human Rights Watch (HRW). « Des centaines de milliers de personnes ont été privées d’éducation, car des bâtiments ont été détruits, menacés ou occupés par des forces armées ».
Ainsi, selon le bureau du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Soudan du Sud, où des violences ont éclaté à la fin de l’année 2013, 24 écoles accueillant environ 8 000 élèves sont occupées par des forces armées depuis la fin du mois de mai. Aasmund Lok, responsable de la protection des enfants au bureau de l’UNICEF à Djouba, a dit que « La majorité des incidents recensés sont le fait de différents acteurs gouvernementaux ».
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