M. Arantas tient d’abord à rappeler le contexte historico-politique qui caractérise à ses yeux l’Amérique du Sud. Celle-ci, souligne-t-on, est constitué d’États indépendants depuis deux siècle et n’a donc pas de passé colonial récent. Après avoir subi des dictatures pendant de longues années l’Amérique du Sud en en voie de « re-démocratisation » depuis maintenant deux décennies. Mais cette région demeure contrastée par un développement économique d’une part, mais par de fortes inégalités sociales de l’autre. Citant le Chili, M. Arantas souligne que le suivi des recommandations 2009 par la société civile a porté principalement les infrastructures nationales en matière de droits de l’Homme, l'égalité et la non discrimination, la participation des femmes au plan socio-économico-politique, les populations amérindiennes, le terrorisme les personnes non hétérosexuelles (LGBT). Les actions de la société civile de ce pays ont porté, entre autres, sur i) l’assistance aux victimes de la dictature, ii) le suivi auprès d’ambassades pour faire avancer des dossiers auprès des autorités du pays. Par ailleurs, même si le Chili a accepté la presque totalité des recommandations formulé dans le cadre de l’EPU, il a été constaté le peu de volonté du pays à la appliquer. Pour ce qui est du Brésil, l’on peut observer notamment l’absence de partenaires de la société civile sur le terrain et de plus ou moins bonnes pratiques du pays en matière de suites à donner aux recommandations issues de l’EPU.
Pour sa part, M. Iniyan Il Ango décrit l’un des rôles principaux de Forum Asia - fondé en 1991 à Manille, aux Philippines -, qui consiste à fournir des services professionnels et d’encadrement aux organisations de la société civile en vue de promouvoir et de défendre les droits de l’Homme en Asie en ayant recours notamment à des dispositifs des Nations Unies comme, par exemple, l’EPU (voir : http://www.forum-asia.org/?s=UPR). Cette approche permet de construire des liens entre les ONG de terrain, en Asie, et la présence de Forum Asia, à Genève. C’est ainsi que, à titre d’exemple, M. Iniyan Il Ango a pu faire savoir au Conseil des droits de l’Homme (CDH), à l’occasion d’une séance pléniaire consacrée à l’EPU, la menace qui pèse sur les droits de l’Homme au Cambodge (voir : http://www.forum-asia.org/?p=17420). D’autres interventions de Forum Asia auprès du CDH sont en ligne à l’adresse http://www.forum-asia.org/?s=UPR. Mais il ne faut cependant pas perdre de vue que le but d’ensemble à atteindre est d’élargir les bases nationales des débats (politiques) suscités par la situation des droits de l’Homme dans chaque pays. Et cela de manière à ce que la société civile puisse faire entendre sa voix afin d’inciter les gouvernements à mettre en application les recommandations portés à leur attention dans le cadre de l’EPU. Les succès anticipés d’une telle démarche repose en bonne partie sur la capacité des acteurs de la société civile à constituer des coalitions nationales exerçant leurs compétences à partir du choix d’un certain nombre thématiques porteuses. Au plan régional, cette fois, il paraît important que les membres d’associations puissent se rencontrer périodiquement et discuter des enjeux qui les préoccupent de manière à maintenir leur motivation sur le moyen terme. S’agissant de formation des acteurs de la société civile, il a été signalé qu’elle a atteint un bon niveau de maîtrise des techniques et des enjeux et que désormais il fallait surtout insister sur la mise œuvre des recommandations issues de l’EPU. Au plan genevois, il a été mentionné l’intérêt pour Forum Asia de partager de l’information avec d’autres organisations non gouvernementales de manière à bien connaître les niveaux de volonté des gouvernements à appliquer les recommandations qui leur sont faites par le biais de l’EPU.