Le texte qui suit est tiré du Bulletin EIP-info n°3 (2009) de l'Association mondiale pour l'École instrument de paix
L’éducation aux droits de l’homme : pour des indicateurs appropriés
Il importe de construire des indicateurs efficaces de l’éducation aux droits de l’homme permettant de prendre la mesure de l'acquittement par les États de leurs obligations. Des instruments d'ordre quantitatif, certes, mais aussi qualitatifs qui permettent d'évaluer les niveaux de compétences acquises des enseignants et la compatibilité des valeurs de l'éducation avec celles qui sont affirmées dans les instruments internationaux traitant l'éducation sous toutes ses formes.
L’on devrait examiner attentivement des indicateurs qui, à notre sens, conviendraient très bien à l’évaluation de l’éducation aux droits de l’homme, en particulier l'accessibilité, l'acceptabilité, l'adaptabilité et la redevabilité.
L'accessibilité est liée au principe de non-discrimination, notamment sur le plan de la condition socio-économique des apprenants, de l'égalité des filles et des garçons, des structures d'accueil suffisantes en nombre ainsi que des coûts de l'éducation.
L'acceptabilité se traduit par des approches et des contenus de l'enseignement congruents et de qualité.
L'adaptabilité est le critère qui veut que l'enseignement soit suffisamment souple de manière à pouvoir s'adapter aux besoins des sociétés en mutation, tout en répondant au meilleur intérêt de l'enfant.
La redevabilité pose que les gouvernements, les institutions et les personnels chargés de l’EDH ont des comptes à rendre de leurs actions en matière de promotion et de réalisation de cette éducation.
Dans cet esprit, il serait sans doute souhaitable de créer un dispositif de veille permettant de documenter et d’évaluer périodiquement la situation de l’EDH dans le monde.