Côte d'Ivoire

Date du 1er examen : 3décembre 2009

Prochain examen en mai 2014

 

1er cycle Côte d'Ivoire

Date du 1er examen lors de la 6ème session de l'EPU le 3 décembre 2009. La troika était constituée de la Slovaquie, du Ghana et de la Bolivie.

Rapport de la Côte d'Ivoire

Le rapport national, stipule que  « La conception, la planification et l’exécution de programmes d’éducation en matière de droits de l’homme » incombe au Ministère de la justice et des droits de l’homme (MJDH). Les strucures dont s'est doté ce ministère « contribuent à la promotion et à la protection des droits de l’homme notamment par l’audit régulier du corpus législatif en matière de droits de l’homme, la publication d’un journal gratuit dénommé «Mes Droits» tiré à plus de 5 000 exemplaires et destiné à l’information et à l’éducation citoyennes sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales; elles supervisent également l’installation, le suivi et l’encadrement d’un millier de clubs des droits de l’homme en partenariat avec des ONG et l’ONUCI. »

Il est fait référence à l'éducation aux droits de l'homme à quelques reprises dans ce document.

Dans le cadre de la protection des droits de la femme (p.18) : « Au plan de la sensibilisation et de l’éducation des populations, le Ministère de la famille, de la femme et des affaires sociales (MFFAS) réalise, depuis 1995, des campagnes de vulgarisation du droit dans les milieux urbains, périurbains et ruraux, et des actions de formation sur les notions élémentaires de droits de la femme, de la famille et de l’enfant, à l’occasion des journées internationales. De 1995 à 2000, une cellule d’assistance et d’information du MFFAS a traité 2 350 cas relatifs aux problèmes de couples, de femmes abandonnées, de veuves, de fillesmères et de jeunes filles en état de grossesse.

Dans les perspectives, au chapitre de la consolidation de l’État de droit et la lutte contre l’impunité (p.22), l'éducation aux droits de l'homme est mise de l'avant. « L’éducation aux droits de l’homme favorisera une meilleure connaissance par les citoyens des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme et une bonne compréhension des valeurs qu’ils véhiculent. Elle contribuera également à prévenir à long terme les atteintes aux droits de l’homme et à construire une société juste dans laquelle le respect de la dignité et de l’égalité de tous les citoyens sera consacré. » 

Le point 4 (p.16) est consacré au droit à l’éducation et à la formation 

Télécharger le rapport de la Côte d'Ivoire en format PDF.

Contribution des ONG - Côte d'Ivoire

ONG ayant déposé un rapport

  • Actions pour la protection des droits de l’homme (APDH)
  • Coalition pour l’Examen périodique universel de la Côte d’Ivoire (CEPU-CI)
  • Défense des Enfants International-Côte d’Ivoire (DEI-CI)
  • École Instrument de la Paix (EIP-CI)
  • Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH)
  • Franciscans International (FI) Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO)
  • Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH)
  • Regroupement des Acteurs ivoiriens des Droits humains (RAIDH)

Lire le rapport

 

Rapports des ONG ivoiriennes

Lire le rapport de la coalition, notamment le point E, page 5, pour ce qui a trait au droit à l'éducation.

Lire la contribution des participantes de la Côte d'Ivoire à l'Examen périodique universel.

Constats

Selon APDH, le taux de scolarité est assez bas dans les zones rurales et sous contrôle des Forces nouvelles en raison du faible taux d’enregistrement des naissances.

CEPU-CI a rapporté que selon le PNUD, le taux brut de scolarisation qui était de 75 % avant la crise était passé à 46 % en 2008.

EIP-CI a cité parmi les causes de cette situation le déplacement massif des populations, l’absence d’écoles dans certaines zones pendant les premières années de la crise, la détérioration des infrastructures scolaires.

EIP-CI et FI ont fait également état de grandes disparités selon les régions du pays.

Selon CEPU-CI, de nombreux enfants en âge scolaire ne sont pas scolarisés pendant que d’autres sont retirés du système avant l’âge de 15 ans, que ce soit pour les faire travailler dans les champs ou pour contraindre des filles à un mariage précoce.

EIP-CI a rapporté qu’il n’y a aucune mesure contraignant les parents à scolariser leurs enfants.

FI a fait état d’un taux élevé d’échec scolaire, plus accentué pour les filles que pour les garçons.

DEI-CI a noté que les filles et les enfants handicapés connaissent des difficultés pour accéder à l’école malgré la loi relative à l’enseignement qui a intégré le principe de non-discrimination et de «l’école intégratrice».

EIP-CI et CEPU-CI ont rapporté que le secteur de l’éducation est continuellement perturbé par des grèves menées aussi bien par les enseignants que par les élèves et les étudiants.

Recommandations

DEI-CI et CEPU-CI ont recommandé de rendre l’enseignement primaire effectivement obligatoire et gratuit

EIP-CI a recommandé la mise en oeuvre effective et efficace de mesures visant l’éducation primaire gratuite pour tous.

DEI-CI a recommandé en outre de renforcer la scolarisation des filles.

EIP-CI a recommandé de profiter de l’annulation de la dette extérieure – sous l’Initiative des pays pauvres et très endettés – pour améliorer le système éducatif par la construction d’infrastructures scolaires, le recrutement et la formation d’enseignants.

EIP-CI a recommandé une prévention des grèves et la gestion des conflits en milieu scolaire et universitaire ainsi que la pacification des écoles par des mesures contre les actes de violence.

Résumé du CDH - Côte d'Ivoire

Extraits du résumé établi par le Haut commissariat aux droits de l'homme concernant l'éducation.

7. Défense des enfants International-Côte d’Ivoire (DEI-CI) a recommandé au Gouvernement de renforcer sa politique de protection de l’enfance, particulièrement en ce qui concerne les enfants privés d’éducation et privés de liberté.

53 - Selon APDH, le taux de scolarité est assez bas dans les zones rurales et sous contrôle des Forces nouvelles en raison du faible taux d’enregistrement des naissances. La CEPU-CI a rapporté que, selon le PNUD, le taux brut de scolarisation, qui était de 75 % avant la crise, était passé à 46 % en 20083. EIP-CI a cité parmi les causes de cette situation le déplacement massif des populations, l’absence d’écoles dans certaines zones pendant les premières années de la crise, et la détérioration des infrastructures scolaires. EIP-CI et Franciscain International ont fait également état de grandes disparités selon les régions du pays. Selon la CEPU-CI, de nombreux enfants en âge scolaire ne sont pas scolarisés pendant que d’autres sont retirés du système avant l’âge de 15 ans, que ce soit pour les faire travailler dans les champs ou pour contraindre des filles à un mariage précoce. EIP-CI a indiqué qu’il n’y avait aucune mesure contraignant les parents à scolariser leurs enfants. Franciscain International a fait état d’un taux élevé d’échec scolaire, plus accentué pour les filles que pour les garçons. DEI-CI a noté que les filles et les enfants handicapés connaissaient des difficultés pour accéder à l’école malgré la loi relative à l’enseignement qui a intégré le principe de non-discrimination et de «l’école intégratrice».

54. DEI-CI et la CEPU-CI ont recommandé de rendre l’enseignement primaire effectivement obligatoire et gratuit, tandis qu’EIP-CI a recommandé la mise en oeuvre effective et efficace de mesures visant l’éducation primaire gratuite pour tous. DEI-CI a recommandé en outre de renforcer la scolarisation des filles. EIP-CI a recommandé de profiter de l’annulation de la dette extérieure – sous l’initiative des pays pauvres et très endettés – pour améliorer le système éducatif par la construction d’infrastructures scolaires, le recrutement et la formation d’enseignants. 

55. EIP-CI et la CEPU-CI ont indiqué que le secteur de l’éducation était continuellement perturbé par des grèves menées aussi bien par les enseignants que par les élèves et les étudiants. EIP-CI a recommandé une prévention des grèves et la gestion des conflits en milieu scolaire et universitaire ainsi que la pacification des écoles par des mesures contre les actes de violence.

Lire le résumé établi par le Haut commissariat aux droits de l'homme en format PDF.

 

 

Recommandations du Conseil à la Côte d'Ivoire

Sur l'ensemble des recommandations adressées à la Côte d'Ivoire, 108 ont été acceptées, une a été rejetée et 39 ont fait l'objet de réserves.

En ce qui a trait à l'éducation, la Côte d'Ivoire a accepté les recommandations suivantes.

  • Améliorer les centres de détention et les conditions de détention en général, notamment en dispensant aux forces de l'ordre une formation dans le domaine des droits de l'homme (Italie).
  • Adhérer à la Convention de l'UNESCO (1960) concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement (Algérie).
  • Continuer à renforcer les politiques éducatives (Angola), faire encore plus d'efforts pour donner effet au droit à l'éducation (Côte d'Ivoire) et, avec l'aide de la communauté internationale, renforcer ses capacités humaines et institutionnelles dans les domaines de l'éducation et de la santé (Ghana).
  • Poursuivre ses efforts pour assurer la scolarisation des filles et la rescolarisation des enfants qui ont abandonné l'école ou ne l'ont jamais fréquentée, avec l'appui de l'ONU (Burundi), et continuer à progresser dans sa campagne visant à assurer une éducation de base pour tous, y compris par l'intermédiaire de l'enseignement extrascolaire, grâce à l'appui de la communauté internationale et en coopération avec elle (Bangladesh).
  • Prendre toutes les mesures nécessaires pour que le travail des enfants n'empiète pas sur leur droit à l'éducation (Royaume-Uni).
  • Poursuivre ses efforts dans le domaine des droits économiques, sociaux et culturels afin de consolider les progrès déjà accomplis (Cuba), lutter contre la pauvreté et garantir le droit à l'éducation pour tous, avec l'appui de la communauté internationale (Maurice).
  • Avec l'aide de la communauté internationale, développer les activités visant à intégrer l'éducation dans le domaine des droits de l'homme dans les programmes scolaires officiels et renforcer la capacité des autorités nationales de promouvoir l'exercice des droits de l'homme (Ghana).

21. Dispenser aux fonctionnaires, aux militaires, aux policiers ainsi qu’aux membres de l’administration pénitentiaire et de l’appareil judiciaire une formation aux droits de l’homme axée sur la protection des droits fondamentaux des femmes, des enfants et des autres groupes vulnérables et veiller à la pleine mise en cause de leur responsabilité en cas de violation des droits de l’homme de leur part en toute situation (République tchèque);

48. Élaborer et mettre en œuvre une législation et des programmes de sensibilisation aux effets nocifs de l’excision (Luxembourg);

49. Prendre toutes les mesures requises pour faire respecter l’interdiction des mutilations génitales féminines, notamment en menant des campagnes de sensibilisation de la population à leurs terribles effets (Argentine);

50. Intensifier les activités de sensibilisation en cours, menées en collaboration avec des membres de la société civile, en vue de réduire, voire d’éliminer à terme, les mutilations génitales féminines (Sénégal);

51. Dans le cadre des efforts déployés en vue de faire une place aux valeurs liées à la culture de la paix dans l’enseignement public et privé, engager des actions visant à éliminer la violence scolaire et à répondre aux besoins particuliers des enfants touchés par le conflit (Ghana);

61. Avec le soutien de la communauté internationale, poursuivre ses efforts visant à réduire la criminalité et à combattre le trafic et l’exploitation d’enfants et les renforcer en menant une action de sensibilisation et de formation aux droits de l’enfant (Algérie);

86. Continuer à fournir assistance et soins aux enfants et veiller à ce qu’ils aient accès à l’éducation et la santé (Arabie saoudite);

91. Promouvoir l’éducation pour tous, sans discrimination (Bangladesh);

92. Prendre toutes les mesures qu’elle estime adaptées afin de développer l’enseignement primaire pour tous les enfants, dans les zones rurales comme dans les zones urbaines et s’assurer que ces mesures bénéficient autant aux filles qu’aux garçons (Algérie);

93. Renforcer le système obligatoire et gratuit d’enseignement primaire et résorber les disparités entre garçons et filles et entre zones rurales et zones urbaines (Saint-Siège);

94. Renforcer son action visant à faire en sorte que la pauvreté n’empêche pas les enfants d’aller à l’école et que les écoles soient libres de toute discrimination tant envers les filles que les garçons (République tchèque);

Suivi des recommandations - Côte d'Ivoire

Aucun rapport intermédiaire n'a été recensée à ce jour.

2e cycle Côte d'Ivoire

Examen 2ème cycle : mai 2014

Recommandations reçues par la Côte d'Ivoire

Sur l'ensemble des recommandations reçues par la Côte d'Ivoire pour les deux premiers cycles, 25 concernent l'éducation et la formation aux droits humains.

Entreprendre une campagne juridique et culturelle globale de sensibilisation sur les questions de violence, y compris sexuelle et sexiste, tels que le viol, le mariage forcé, les mutilations génitales féminines et la violence domestique

Poursuivre les efforts pour combattre la violence contre les femmes, notamment en intensifiant les campagnes de sensibilisation sur le respect pour les droits des femmes

Poursuivre les efforts pour lutter contre la violence contre les femmes, notamment par une sensibilisation sur la lutte contre les mutilations génitales féminines

Consolider les progrès accomplis dans le domaine de l'éducation aux droits de l'homme et de la formation, en organisant régulièrement, avec l'aide de la communauté internationale, des séminaires et des ateliers de sensibilisation sur les droits humains, en particulier pour les membres des forces de sécurité et le système judiciaire

Mettre en œuvre des politiques visant principalement à des officiers judiciaires et policières, qui combattent les stéréotypes qui normalisent la violence contre les femmes, afin de créer une atmosphère appropriée pour les victimes de déposer des plaintes sur ces actes

Intensifier la sensibilisation et des campagnes d'éducation pour compléter les programmes actuels visant à l'autonomisation des femmes, avec un accent particulier sur l'identification et la lutte contre les perceptions et les actions ou pratiques qui pourraient mettre en danger la sécurité et la sécurité des femmes et des filles discriminatoires

Prendre des mesures concrètes pour protéger les droits des personnes atteintes d'albinisme, conformément aux recommandations formulées par le Bureau du Haut Commissaire, et de sensibiliser la société sur leur situation

Renforcer les campagnes de sensibilisation sur les conséquences néfastes des mutilations génitales féminines et d'amener tous les exciseuses à la justice

Inciter à prendre des mesures pour l'introduction de modules spécifiques sur les droits humains à tous les niveaux de l'éducation, et à poursuivre sa coopération avec les mécanismes internationaux et régionaux relatifs aux droits humains, de stimuler le cadre national de concertation humanitaire créé par le décret du 23 Janvier 2013 et à renforcer le rôle de l'interface des ONG et la société civile

Mener de telles campagnes de sensibilisation spécifiques qui peuvent aider à sensibiliser le public ivoirien générale concernant les droits des personnes LGBTI

Lutter contre la discrimination contre les enfants à travers un examen et une réorientation des politiques et de lancer de vastes campagnes d'information du public visant à prévenir et combattre toutes les formes de discrimination, en cas de besoin dans le cadre de la coopération internationale

Adopter des politiques éducatives efficaces, notamment à travers l'application de la pleine responsabilité de la violence scolaire, les programmes de formation aux droits de l'homme pour les enseignants, et l'expansion continue du réseau de l'école et de ses ressources afin de garantir un enseignement primaire obligatoire et accessible vraiment

Se appuyer sur sa formation aux droits de l'homme et des libertés fondamentales à travers l'élaboration de programmes de formation spécifiques pour prévenir l'abus de pouvoir

Collaborer avec les organismes d'aide internationale pour améliorer l'assistance médicale et distribuer des certificats médicaux gratuits pour les victimes de violence sexuelle, mener une campagne de sensibilisation à travers le pays au sujet de la relation entre la violence sexuelle et la prévention du VIH-sida et donner la priorité à la création d'sexuelle et programmes de santé reproductive pour les femmes et les filles

Consolider les progrès réalisés dans le domaine de l'éducation aux droits de l'homme et envisager la mise en place, avec l'aide de la communauté internationale, de l'éducation nationale des droits de l'homme et des programmes de formation, notamment la formation et la sensibilisation des forces de sécurité, responsables de l'application de la loi et des membres de la magistrature

Envisager la mise en œuvre, avec l'aide du HCDH, les droits de l'homme internationaux et des programmes de sensibilisation pour les agents de l'État chargés de la sécurité, le personnel de l'application des lois et les membres de la magistrature formation au droit humanitaire et

Donner la priorité à l'éducation aux droits de l'homme et de la formation à tous les niveaux, selon les critères définis par le Programme mondial pour l'éducation aux droits humains

Intensifier les activités de sensibilisation en cours, menés en collaboration avec les membres de la société civile, à la réduction, voire l'élimination à l'avenir, des mutilations génitales féminines

Participer dans le mandat de l'ONUCI pour la formation et les activités de promotion, de sensibilisation et d'assistance technique pour faire face à des défis clés des droits de l'homme, y compris l'impunité et les violations graves des droits des femmes et des enfants

Fournir une formation sur les droits humains spécifiquement axé sur la protection des droits humains des femmes, des enfants et autres groupes vulnérables aux fonctionnaires, les forces militaires et de la police, la prison et le personnel judiciaire et assurer leur pleine responsabilité de toute violation des droits de l'homme dans toutes les situations

Mettre en programmes concrets de pratique pour la sensibilisation contre la discrimination de l'identité de genre et l'orientation sexuelle, de garantir le respect de la vie privée

Recommander que la communauté internationale fournisse une assistance technique à la Côte d'Ivoire pour renforcer la capacité de ses mécanismes nationaux chargés de la préparation des rapports périodiques aux organes conventionnels et d'aider la Côte d'Ivoire dans les responsables de l'application de la loi de formation, des juges et des policiers dans le domaine des droits de droits

Prendre toutes les mesures pour assurer l'interdiction effective des mutilations génitales féminines, y compris, entre autres, la mise en œuvre des programmes de sensibilisation de la population au sujet de ses effets terribles

Mener des campagnes de sensibilisation visant à sensibiliser les forces de sécurité et d'assurer la poursuite effective des auteurs de violences sexuelles

Avec le soutien de la communauté internationale, de poursuivre ses efforts pour réduire la criminalité et de lutte contre la contrebande et le trafic d'enfants et de renforcer ce avec des actions et de la formation de sensibilisation sur les droits de l'enfant