L’égalité de droits homme/femme : Paola Daher

Mme. Paola Daher, Cairo Institute for Human Rights Studies (http://www.cihrs.org/?lang=en).

Fondé en 1993, le Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS) est une organisation non gouvernementale régionale indépendante qui vise à la promotion et au respect des principes des droits de l’homme dans le monde arabe. Les expériences égyptienne et libanaise en matière d’EPU peuvent se révéler fort utiles et créatrices, notamment en ce qui concerne la place des femmes dans la vie domestique et sociale et leurs droits. En Égypte, dans le cadre de l’EPU, le CHRS a coordonné le travail d’une coalition d’ONG composée entre autres d’organisations de défenses des droits de la femme. La question se posa quant à savoir s’il convenait d’inscrire les droits de la femme dans une catégorie particulière ou dans l’économie générale des droits humains. Il fut convenu que la seconde avenue serait préférable afin d’éviter de perpétuer l’idée selon laquelle les droits de la femme ne sont qu’une catégorie de droits parmi d’autres, ce qui n’empêcha pas pour autant de traiter spécifiquement, par exemple, de la condition des femmes au travail, de leur participation au développement du pays et des structures patriarcales de la société. La mise en œuvre des recommandations en faveur des droits de la femme s’inscrit par ailleurs dans un contexte socio politique en quête de stabilité. Au Liban, il a fallu composer au départ avec un faible niveau de compréhension de l’EPU. La cinquantaine de coalitions a donc choisi au départ d’opter en faveur d’une formation interne pour une mise à niveau de base. Au terme de cet exercice se constitua une coalition nationale riche de sa diversité. Il en a résulté une série de rapports ayant entre autres pour but de susciter un large débat public, ce qui permit semble-il d’inciter davantage les autorités à rendre des comptes. La présence à Genève de représentants de la coalition a permis une meilleure compréhension une plus grande visibilité auprès de diverses instances internationales. De retour au pays, les délégués de la coalition ont poursuivi leur travail de lobbying auprès des autorités et se sont dotés de moyens de communication interactifs (YouTube, Facebook, Twitter,…) de manière à agrandir le cercle des intéressés, notamment en matière de défense des droits de la femme.