Plusieurs points du résumé concernent l'accès à l'éducation, notamment celui des handicapés et des filles.
12. La CNDH a noté que, malgré l’existence d’un cadre juridique de protection des personnes handicapées, ces dernières restent confrontées à certaines difficultés, notamment: l’accès limité à l’éducation; l’inaccessibilité de la plupart des structures publiques aux handicapés moteur; et l’insuffisance de structures de prise en charge des handicapés mentaux. La CNDH a recommandé au Togo de faciliter l’accès des personnes handicapées à l’éducation et à l’emploi.
45. La CNDH a rapporté qu’en dépit des actions de sensibilisation de l’État et des organisations de la société civile, le problème de l’enregistrement des naissances subsistait. L’IIMA a indiqué que ceci avait une implication sur le droit à l’éducation.
Droit à l’éducation et droit de participer à la vie culturelle de la communauté
66. Le BICE a rapporté que la Constitution et le Code de l’enfant consacraient le droit à l’éducation et à la formation professionnelle. L’école était obligatoire pour les enfants des deux sexes jusqu’à l’âge de 15 ans. Le BICE a également indiqué qu’il avait résulté de la suppression des frais de scolarité dans les établissements préscolaires et primaires une augmentation du taux de scolarisation et un accroissement des effectifs conduisant à une augmentation du budget de l’éducation. L’IIMA a fait état de l’adoption en 2009 et 2010 d’une Déclaration de politique sectorielle de l’éducation (DPSE) et d’un Plan sectoriel de l’éducation (PSE) avec des objectifs très ambitieux en matière d’éducation à l’horizon 2020.
67. Le BICE a noté qu’il existait encore beaucoup d’obstacles en vue d’atteindre l’objectif 2 des objectifs du Millénaire pour le développement à l’horizon 2015. Parmi ces obstacles figuraient un très faible accès à l’éducation préscolaire, le décrochage scolaire, l’insuffisance et l’inadaptation des manuels didactiques, la formation des enseignants insuffisante et l’utilisation de volontaires dans l’enseignement, un encadrement et une supervision de l’État insuffisants, les infrastructures scolaires limitées, l’hygiène déficiente, l’exploitation des enfants et l’absence de cantines scolaires. L’IIMA a fourni des informations similaires.
68. Le BICE a recommandé au Togo d’augmenter le budget de l’éducation nationale, de mettre en œuvre les principales recommandations de la politique nationale de l’éducation adoptée en 2008, d’assurer un meilleur encadrement et une meilleure supervision des établissements scolaires, et d’organiser et assurer la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire par des mesures pratiques anticipatives et dynamiques, et des moyens adéquats.
69. L’IIMA a également fait état de la discrimination contre les jeunes filles dans le cadre de l’éducation due aux facteurs socioculturels et économiques. L’IIMA a recommandé au Togo de prendre les mesures nécessaires pour favoriser l’émancipation des filles dans la mentalité collective afin de leur donner les mêmes opportunités que les hommes dans l’éducation, le monde du travail et la société.
70. L’OSC a indiqué que les enfants handicapés éprouvaient des difficultés d’accès aux bâtiments scolaires et au matériel de travail et que les enfants handicapés auditifs et visuels n’avaient pas de structures éducatives appropriées. L’IIMA a fourni des informations similaires, en ajoutant les croyances qui font que les parents sont réticents à scolariser leurs enfants handicapés.