Mise en oeuvre des recommandations EPU, contribution des OSC (2015)

Dans le cadre de l’exécution de son programme, le Réseau Equitas Sénégal pour l’Education aux droits humains(RESEDHU) a déroulé un certain nombre d’activités sur l’EPU que nous aimerions porter à votre attention:

Actions d’engagement en vue de la mise en œuvre des recommandations de l’Examen périodique universel

• Campagne de mobilisation sociale pour réduire les viols dans la localité de Médina Gounass(une banlieue de Dakar), Emissions dans les radios communautaires

Forum multi-acteurs (société civile, gouvernements et institutions nationales) sur la mise en œuvre des recommandations de l’EPU

• 1er dialogue : Etat des lieux sur le processus de la mise en œuvre de l’EPU au Sénégal par l’Etat, le HCDH/BRAO, Le CSDH. Les réflexions ont porté sur les stratégies pour une synergie d’action des acteurs : OSC, gouvernement, institution nationale, partenaires techniques du système des Nations Unies

• 2 ème dialogue: 20 décembre 2012 : Etat des lieux sur les actions menées par les OSC pour la mise en œuvre des recommandations de l’EPU, portant sur la promotion de l’égalité hommes-femmes, les violences faites aux femmes (mutilations génitales féminines, violences sexuelles et domestiques), la promotion de la scolarisation et du maintien des filles à l’école.

• 3 ème dialogue: 30 juillet 2013

C’est au cours de ce dialogue qu’il a été recommandé entre autres de mettre en place une plateforme des OSC qui va travailler en partenariat avec l’Etat et le CSDH, de renforcer les capacités des membres de cette plateforme sur l’EPU, et la collecte de données fiables.

Formation sur le processus de l’EPU : les capacités des acteurs ont été renforcées sur le processus de l’EPU lors d’un Atelier de formation sur l’EPU, les 29 et 30 mars 2013 à la Faculté des Sciences et technologies de l’Education et de la Formation FASTEF a Dakar.

Les réflexions étaient axées sur l’appropriation du processus de l’EPU par les OSC, le rôle des ONGs dans le processus de l’EPU, la mise à jour sur le processus EPU dans le pays, l’élaboration d’un plan de travail par chaque participante et participant visant la mise en œuvre d’une recommandation de l’EPU relative aux droits des femmes et des filles au sein de son organisation

Mise sur pied de la Coalition EPU : la rencontre de mise sur pied de la Coalition des organisations de la société civile pour le suivi de l’EPU s’est tenue le 20 Août 2013.

Une ébauche de plan d’actions à dérouler avant, pendant et après le passage du Sénégal à l’EPU prévu le 21 octobre 2013 a été élaborée et une Charte de la Coalition recommandée.

 Après le 2è passage du Sénégal à l’EPU le 21 octobre 2013, un Atelier de restitution des nouvelles recommandations à l’intention des organisations membres de la Coalition a été tenu.

Le RESEDHU a aussi bénéficié du soutien d’EQUITAS/Canada dans le cadre du Projet APCF/REDHEM 2015-2019 qui vise à renforcer l'autonomisation des femmes et la participation significative des jeunes et des femmes avec des activités prévues :

• formation nationale et communautaires

• forum jeunesse

• développement d'une trousse pédagogique à l'intention des femmes et de jeunes leaders;

• mobilisation communautaires;

• dialogues multi - acteurs sur l'examen périodique universel (EPU)

• rencontres de planification et d'évaluation

Le samedi 30 mai 2015 s’est tenu au siège du Comité Sénégalais des droits de l’Homme à Dakar un atelier de partage et de mobilisation des membres de la coalition des organisations de la Société civile sur le mécanisme de l’Examen Périodique Universel (EPU). Cette rencontre, organisée le Réseau Equitas-Sénégal et Equitas – Centre international d’éducation aux droits humains, entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet : « Autonomisation et participation citoyenne des femmes et des filles et Renforcer l’éducation aux droits humains à l’échelle mondiale », (APCF-REDHEM) :

  1. L’état des lieux sur le suivi des recommandations de l’EPU faites au Sénégal après ses passages devant le mécanisme en 2009 et 2013 a été fait : le constat est amer, la principale remarque qu’on peut en tirer est que rien n’est encore fait concrètement par le Sénégal pour mettre en œuvre ces recommandations. En effet un plan national d’action est en gestation depuis 2012.

L’Etat du Sénégal bénéficie d’un appui technique et financier du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies (HCDH/BRAO) depuis 2011, notamment par le recrutement d’un Consultant pour l’élaboration d’un plan national d’action (PAN) de mise en œuvre des recommandations de l’EPU, et la tenue d’ateliers de partage avec tous les acteurs.

Malgré tous ces efforts, ce PAN peine à être finalisé à ce jour, après deux passages du Sénégal devant l’EPU, au moment où le même processus est terminé au Burkina et au Cap Vert.

Depuis Janvier 2015 des fonds du HCDH/BRAO sont disponibles pour la revue du projet de PAN de 2012 révisé à la lumière des nouvelles recommandations de 2013, pour sa validation a travers un atelier national, sa publication et son partage avec les partenaires techniques et financiers (PTF). Pour le consultant, les États doivent afficher et concrétiser leur ferme volonté de mettre en œuvre les recommandations pour donner plus de crédibilité au mécanisme de l’EPU.

Les recommandations suivantes ont été retenues par la plénière : Violences faites aux femmes

Recommandation choisie 124.37 État civil:

Recommandation choisie 124-105