M. Babadji a abordé la question de l’éducation aux droits de l’homme (EDH) autour de trois questions qui sont, selon lui, indissociables.
Tout d’abord, l’EDH suppose la connaissance de textes de droit. Mais en même temps, ces textes sont nombreux et, parfois très techniques. Pour autant, selon le conférencier, sans négliger cette difficulté, en fonction de l’âge et du niveau des élèves, la vulgarisation et donc la transmission sont possibles. A titre d’exemple il est possible de prendre comme point de départ la DUDH qui contient en germe l’ensemble des droits de l’homme à travers notamment les notions de dignité, de liberté et d’égalité.
L’EDH c’est ensuite une question de contexte, c’est ce que le conférencier a appelé « Les droits de l’homme dans l’éducation ». Le milieu scolaire doit être immergé dans les droits de l’homme : organisation, fonctionnement, participation de l’ensemble des membres de la communauté scolaire, respect des droits des enseignants, des parents, etc.
L’EDH est enfin une question de méthodes. Il ne s’agit pas d’un savoir qui doit être transmis comme le seraient les mathématiques par exemple sans discussion mais d’une éducation aux règles et valeurs qui sous-tendent les droits de l’homme, ce qui suppose un débat critique. De plus, les méthodes utilisées doivent être appropriées c’est-à-dire fondées sur l’adhésion et non sur la contrainte et l’autoritarisme ce qui serait totalement contre-productif.