Yves Lador. Les liens entre l’EPU et l’EDH sont en quelque sorte le parent pauvre de cet examen. Pourtant, l’EPU offre une voie d’accès à l’EDH qui mériterait d’être empruntée. En raison de son caractère public – les séances du Conseil des droits de l’homme – rien n’empêche, en principe, un éducateur d’utiliser en toute légitimité l’information qui en découle lors d’un cours [du moins, on imagine, dans les pays où la liberté d’expression est respectée]. En outre, l’EPU est une source d’information (notamment la compilation des références onusiennes, qui contiennent tout ce qui a pu être dit sur tel ou tel État - par ex. : liste des ratifications -, les rapports de ONG et la documentation accessible depuis le site Internet du Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies (http://www.ohchr.org/). Par ailleurs, les enseignants manquent de formation pour une telle éducation, notamment au plan juridique. L’EDH doit aussi se caractériser par sa fonction critique en liant, par exemple, un contexte donné à des questions relatives au droit dans son acception la plus large [La fonction critique de l’enseignement – et de la pédagogie – a été et continue d’être aujourd’hui largement débattue. Plusieurs expressions de cette pensée participent de ce paradigme. - NDLR]. Qui plus est, il apparaît difficile d’éduquer aux droits de l’homme en milieu scolaire si cette éducation est coupé de la réalité dans laquelle nous nous trouvons [postures enseignantes hors contexte, « école sanctuaire », inféodation idéologique – NDLR].