Le résumé des informations de la société civile aborde la question de l'éducation aux points 57, 60 et 67
9. Droit à l’éducation
57. Les auteurs de la communication conjointe n°4 indiquent que l’enseignement est dispensé dans des conditions très difficiles dans les environs des grandes villes et dans les zones semi-rurales parce que les classes sont surchargées. Dans les zones rurales, le taux de scolarisation des filles demeure extrêmement bas, en dépit des efforts constants de répartition géographique dans le domaine de l’éducation. Les écoles sont toujours confrontées à une grave pénurie d’enseignants. La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (LMCDH) relève l’écart existant entre le niveau de l’enseignement public et celui de l’enseignement privé. Les auteurs de la communication conjointe n°1 recommandent au Maroc d’élaborer des politiques visant à garantir le droit des enfants à l’éducation jusqu’à l’âge de 15 ans et de mettre en place les infrastructures nécessaires, en faisant en sorte que l’État couvre les frais scolaires pour les familles en difficulté.
60. Le CHDM indique que, malgré des dispositions pénales pertinentes, les personnes handicapées souffrent encore de nombreux types de discrimination, notamment dans le domaine du travail 117 . Il recommande au Maroc de mobiliser les ressources nécessaires pour permettre aux enfants handicapés d’accéder au droit à l’éducation 118 . Le CAM fait part des difficultés particulières des enfants autistes dans le domaine de l’éducation, des défaillances du droit à la santé des personnes handicapées, et fait des recommandations notamment pour l’abandon du traitement de l’autisme en tant que psychose et la création d’une caisse nationale des personnes en situation de handicap 119 . Le MDDH appelle l’attention sur le peu de personnes handicapées recrutées dans le secteur public 120 . Le CHDM fait également état des limites à la participation des personnes handicapées à la vie publique et politique 121 , et mentionne la question de la capacité juridique limitée des «faibles d’esprit», faisant une recommandation à cet égard 122 .
67. Selon les auteurs de la communication conjointe n o 4 et Alkarama, les politiques de sécurité répressives appliquées depuis des années par les autorités marocaines dans le cadre de leur coopération avec l’Union européenne se poursuivent en 2010 135 . Les auteurs de la communication conjointe n o 1 déclarent que les droits fondamentaux des réfugiés, tels que leur droit aux soins de santé, à l’éducation et à la liberté de circulation, ne sont pas respectés, et recommandent au Maroc de rendre opérationnel le Bureau des réfugiés et des apatrides du Ministère des affaires étrangères et de reconnaître les droits fondamentaux des migrants et des réfugiés, conformément aux conventions internationales